Salon de l'agriculture Dupont-Aignan dénonce un « retour du servage » à propos des éleveurs laitiers
Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République (Dlr), a dénoncé lundi au salon de l'agriculture un « retour du servage » à propos des conditions de travail de certains éleveurs et plaidé pour une « renationalisation » de la politique agricole commune.
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« Quel Français accepterait de s'engager pour cinq ans sans savoir ce qu'il va toucher à la fin du mois », a lancé Nicolas Dupont-Aignan dénonçant les contrats proposés par les grands groupes laitiers. (© Terre-net Média) |
Pour le responsable souverainiste, ex-candidat à l'Elysée, il faut « une volonté nationale pour défendre les producteurs face aux lobbies de l'agroalimentaire. Il faut une contractualisation avec des prix minimum garantis et des quotas », a-t-il plaidé. Aujourd'hui, la question agricole se résume ainsi à ses yeux : « Soit on revient au niveau européen à l'esprit d'origine de la Pac, avec un marché régulé, une préférence communautaire, des prix garantis et des quotas, soit ce système est détruit, ce qui est le cas aujourd'hui, et, inéluctablement, la France devra rétablir un système d'aides nationales, si elle ne veut pas voir crever tous ses éleveurs ». « Il faut casser cette idée que l'argent (des aides à l'agriculture, Ndlr) vient de l'Europe alors que ce n'est que de l'argent français qui transite par l'Europe », dit-il.
« Il faut rétablir les contrôles aux frontières »
Interrogé sur le scandale de la viande de cheval vendue comme du boeuf dans les plats cuisinés, Nicolas Dupont-Aignan a plaidé pour une « renationalisation des contrôles ». « Actuellement le lait importé n'est pas suffisamment contrôlé, les fruits et légumes sont plein de produits cancérigènes interdits en France mais autorisés dans l'autres pays. Il faut rétablir les contrôles aux frontières pour vérifier l'application des normes, voire l'étiquetage et la traçabilité », a-t-il plaidé.
« François Hollande nous dit "je vais essayer de convaincre nos partenaires" mais s'il était honnête, il annoncerait le blocage des importations de poissons nourris avec de la farine animale », a-t-il lancé. Le député s'est en revanche félicité que « le "made in France" devienne un argument de consommation », après l'annonce de McDonald's France d'utiliser des frites 100 % françaises d'ici fin 2013.
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